Collectivités : Etre conscient du poids stratégique et financier du patrimoine immobilier.

Dans un contexte budgétaire chaque année plus contraint, de mutualisations et de transferts de compétences en cours, face aux risques d’obsolescences de toute nature, et aux besoins d’adaptations des services aux évolutions des usagers, l’analyse du patrimoine immobilier bâti et foncier est une nécessité.

Pourtant la mise en place d’une réflexion globale et d’outils d’aide à la décision des élus et des cadres en matière de gestion immobilière, reste encore largement ignorée.

Alors même que trouver des gisements pérennes d’économies (de l’ordre de 20 à 30 % des coûts immobiliers) sur ce qui constitue souvent le deuxième poste de charges, et des recettes nouvelles sans pression fiscale supplémentaire est possible !

Depuis 2013 et un rapport de la Cour des comptes, la littérature sur le sujet est abondante, « La Gazette des Communes » y ayant même consacré un article de fond en Juin 2017. Mais peu de collectivités s’emparent encore du sujet, peut être par un secret espoir de connaitre des jours meilleurs, sans avoir à y toucher ?

C’est ignorer que le patrimoine immobilier des collectivités est un capital commun, qui peut coûter cher, tant d’un point de vue financier que stratégique à l’échelle du territoire. Ne pas prendre les choses en main sur la rationalisation et l’optimisation du patrimoine immobilier, c’est à coup sûr repousser et amplifier les risques pour le futur.

Certaines collectivités ont commencé à céder du patrimoine immobilier non stratégique, pour en tirer des recettes permettant de financer par exemple la rénovation du patrimoine conservé. D’autres consacrent ces nouvelles recettes au financement d’une politique de logement adaptée avec les bailleurs sociaux, d’autres encore en profitent pour améliorer l’attractivité économique du territoire par la création de « Tiers Lieux », ou par le soutien aux commerces de proximité parfois en perdition. D’autres réalisent qu’au travers de cette forme de gestion dynamique, le premier argent gagné est souvent l’argent économisé…

En conclusion, les problématiques immobilières sont avec le temps devenues plus complexes, pluridisciplinaires et plus lourdes d’enjeux. Elles ne peuvent donc se limiter à une gestion comptable et technique.

Le recours ponctuel à des compétences extérieures, notamment issues du secteur privé et de la gestion globale de parcs immobiliers peut être un levier rapide et efficace d’évolution. Les efforts doivent porter sur : une meilleure connaissance du patrimoine et de ses coûts, la mise en œuvre d’une stratégie immobilière adaptée, l’appropriation des meilleures pratiques de gestion et d’aide à la décision, afin de sécuriser les élus et les cadres, sur des sujets qui peuvent engager lourdement l’avenir des finances et des services sur les territoires.

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